Sur les bords de Seine, on observe une vague d’appels de différents responsables politiques français appelant l’UE et la France à emboîter le pas aux États – Unis et reconnaître à leur tour la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara.
Si on peut s’étonner du silence du cercle classique des « amis du Maroc » , nous pouvons noter la prise de conscience et le volontarisme d’une nouvelle génération d’hommes et de femmes politiques qui ont pris le relais et n’ont pas hésité à monter au front pour défendre la marocanité du Sahara. En effet lorsque Jean Louis Borloo – figure tutélaire de la politique française et européenne – a ouvert le bal des déclarations dès le lendemain de la reconnaissance américaine , un ensemble de jeunes politiciens se sont inscrits dans son sillage. C’est à la fois vrai dans les rangs de la droite, où Pierre Henri Dumont – étoile montante du parti LR et adjoint de Christian Jacob – a appelé à « solder un conflit gelé» et regrettant l’absence de « position franche et claire de la part de la France sur la souveraineté marocaine au Sahara ». Mais également au sein de la Macronie, où plusieurs figures influentes sont sortis de leur zone de confort et des lignes rouges fixés par le Quai d’Orsay. Le plus significatif d’entre eux étant Benjamin Griveaux, proche lieutenant d’Emmanuel Macron, qui a été son porte parole durant la campagne présidentielle et qui a occupé les mêmes fonctions au gouvernement.
A l’Assemblée Nationale , les députés Macronistes se sont également mis en ordre de bataille pour exercer une pression sur l’exécutif français mais également sur la Commission européenne. Parmi ces députés qui ont appelé leur pays à suivre les États Unis, on retrouve Bruno Fuchs, le « Monsieur Afrique » de la Macronie, proche à la fois du Ministre Le Drian et proche du MoDem de François Bayrou, Marie Christine Verdier Jouclas, la porte parole du groupe LREM dans l’hémicycle ou encore Mjid El Guerrab, député proche du Ministre du Commerce extérieur Franck Riester, qui a plaidé également pour l’ouverture d’un consulat et d’un institut français à Dakhla.