Algérie : les dessous du plan anti-Maroc échafaudé par Messahel  

Les déclarations irresponsables et grotesques du ministre algérien des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, à l’encontre du Maroc ne laissent rien au hasard. Elles obéissent à une stratégie mise en place au plus haut niveau de l’Etat algérien, avec pour seul objectif d’empêcher le Maroc de former une coalition africaine qui menace les intérêts de l’Algérie. Le moment choisi pour lancer cette bien ridicule offensive n’est pas fortuit à la veille de la première réunion plénière du Groupe de travail du Forum mondial de lutte contre le terrorisme (GCTF) sur l’Afrique de l’Ouest.

Co-présidée par l’Algérie et le Canada, ce forum doit regrouper de nombreux hauts fonctionnaires et experts dans les domaines de la prévention et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, de la sécurité des frontières et de la lutte contre le financement du terrorisme, des pays membres du Forum GCTF, des pays de la région d’Afrique de l’Ouest, ainsi  que des organisations internationales et régionales dont l’ONU et l’Union  africaine.  Et c’est en Afrique de l’Ouest que réside tout l’enjeu de la nouvelle stratégie dessinée par Messahel.

Le chef de la diplomatie algérienne voulait absolument préparer les représentants des pays africains conviés à Alger à un climat de tension pour démontrer que le Maroc sera un élément de déstabilisation. Messahel ambitionnait également de semer la zizanie dans les rangs des alliés du Maroc en Afrique de l’Ouest en relançant le débat sur les relations étroites entre le trafic de drogue et le financement du terrorisme.  Selon des sources très bien introduites au sein du ministère des Affaires étrangères à Alger, l’objectif est d’effrayer les alliés du Maroc au point de les pousser à revoir leurs relations avec Rabat. La diplomatie algérienne a décidé, ainsi, d’opter pour un lobbying agressif et belliqueux pour montrer aux pays de l’Afrique de l’Ouest qu’elle est la puissance avec laquelle il faut composer en Afrique du Nord.

L’autre objectif du plan Messahel est de perturber la position marocaine au sein GCTF. Le Maroc occupe une place qui concurrence directement l’Algérie. Alger veut discréditer à tout prix le leadership au sein du GCTF. Il faut rappeler que le Maroc pilote avec les Etats-Unis l’initiative relative au traitement des extrémistes violents locaux. Pour l’Algérie, le Maroc profite de ce réseau pour comploter contre les intérêts algériens. Il est donc question de torpiller les efforts du Maroc en lui mettant la pression sur la question du trafic de drogue.

Si Messahel a été nommé chef de la diplomatie algérienne à la place du très apprécié Ramtane Lamamra, c’est parce qu’il est celui qui peut assumer le rôle de chef d’une sale guerre livrée contre le lobby marocain. L’un des griefs retenus par Bouteflika contre Lamamra est justement son échec à bloquer le retour du Maroc au sein de l’Union Africaine.

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