En à peine 3 jours, Tsahal avec l’aide des différentes agences de renseignements israéliennes, a réussi dans la bande de Gaza ce qu’elle a été incapable de réaliser depuis une dizaine d’années.
L’armée israélienne a pu décapiter la direction opérationnelle des Brigades Al Aqsa, branche militaire de l’organisation Jihad Islamique. Pas moins de 12 dirigeants militaires dont Tayssir Jaabari, dirigeant de la zone nord à Gaza, et Khalid Mansour, patron de la zone sud. Deux les deux étaient des cibles potentielles d’Israël depuis plus d’une dizaine d’années.
Des sources bien informées à Beyrouth affirment qu’une telle opération n’aurait pas été menée à bien sans l’existence de relais de renseignements au cœur de la bande de Gaza. « Les dirigeants des brigades d’Al Aqsa en raison notamment de leur très grande discrétion ne s’affichaient que peu publiquement contrairement aux dirigeants militaires du Hamas », explique une source libanaise à Maghreb-intelligence.
Selon toute vraisemblance, le Hamas aurait lâché le Jihad islamique afin de réduire l’influence de Téhéran sur la bande de Gaza dont le fer de lance était le Jihad islamique dirigé par Ziad al-nakhlah qui réside actuellement dans la capitale iranienne.
D’ailleurs, contrairement aux dernières fois, les réactions du Hamas et son bras armé les Brigades Iz-al-din al-Qassam face aux attaques israéliennes ont été purement protocolaires. Autre fait inhabituel : aucune infrastructure militaire du Hamas n’a été touchée et aucun de ses dirigeants n’a été visé.
Ce constat a fait sortir la presse officielle syrienne (alignée sur l’Iran) de ses gonds. Le quotidien El Watan, proche du régime de Bachar Al-Assad, s’en est pris ce lundi violement au mouvement Hamas l’accusant d’avoir « trahi la résistance palestinienne et de s’être contenté de répondre à l’agression armée par de simples communiqués ».
Plusieurs commentateurs qui baignent dans la sphère iranienne n’hésitent pas à parler de « deal » entre le Hamas et Israël avec la bénédiction de l’Egypte, du Qatar été de la Turquie. Ce deal permettra une libération des prisonniers israéliens détenus par les Brigades Iz-al-din-al-Qassam en vue d’une paix plus globale dans la région.