La prestation XXL d’une cinquantaine de cavaliers marocains lors d’une fantasia d’anthologie, avec des chevaux transportés spécialement par avion depuis le royaume, a plongé les dirigeants algériens dans un profond désarroi.
D’ailleurs, selon des sources de Maghreb-Intelligence à Alger, Abdelmadjid Tebboune aurait demandé un rapport détaillé aux Affaires étrangères et à la DGDSE sur l’Année culturelle Qatar-Maroc 2024.
Depuis quelque temps, une guerre culturelle tous azimuts oppose Alger à Rabat, portant sur la paternité de divers éléments du patrimoine commun. Du zellij au caftan, en passant par la gastronomie et la musique, les deux pays se livrent un combat acharné, non seulement sur les réseaux sociaux mais aussi au sein de l’UNESCO.
Cependant, avec les événements culturels organisés cette année à Doha, le royaume chérifien a montré qu’il disposait d’une longueur d’avance sur son rival de l’est. À cette occasion, les Qataris ont eu l’opportunité d’admirer une précieuse collection de bijoux appartenant à la famille royale marocaine, une première qui a marqué les esprits.
Début décembre, alors qu’une guerre de tranchées opposait Marocains et Algériens à l’UNESCO autour du caftan, les Marocains ont organisé un défilé magistral de créations de caftans dans un décor digne des plus grandes Fashion Weeks, comme celle de Milan. Cette démonstration de force a profondément irrité Alger, d’autant plus que, après avoir perdu l’appui de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis, les dirigeants algériens craignent de voir le Qatar succomber à son tour au charme du soft power marocain.
Ce qui inquiète particulièrement Alger, c’est la capacité de Rabat à déployer avec brio son savoir-faire lors de grands événements internationaux. Les dirigeants algériens savent bien que pour remporter cette guerre du patrimoine, il ne suffit pas de déposer des dossiers auprès de l’UNESCO. Il faut également prouver une capacité à rayonner sur le terrain et à s’imposer sur la scène internationale. Sur ce point précis, l’avance du royaume chérifien semble, pour l’heure, inatteignable.
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