« Le Président actuel n’a plus qu’une existence biologique sinon une présence virtuelle à travers des portraits, et qu’à ce stade de la maladie, il ne peut rien pour lui-même et encore moins pour le pays ».
Ces propos d’une rare violence à l’adresse du président algérien émanent du communiqué rendu public à l’issue du Conseil politique de Jil Jadid, le jeune parti politique algérien d’opposition que dirige Soufiane Djilali. Mieux, il est repris et largement commenté par le quotidien francophone de référence El Watan, qui souligne « le tableau des plus sombres sur la situation du pays dont l’avenir est menacé par un probable cinquième mandat du président Bouteflika », tableau dressé par Jil Jadid. Le parti de Soufiane Djilali constate en effet une « lente mais inexorable dérive du pays vers une situation de troubles et d’instabilité » et « fait appel à la conscience nationale pour se mettre en ordre, empêcher l’illégal cinquième mandat et proposer une véritable alternative d’ici 2019 ».
Et le communiqué d’en rajouter une louche en affirmant que « un cinquième mandat, s’il advenait, sera le produit d’une transgression constitutionnelle, d’une faute morale, d’une tragédie politique et d’un drame humain ». Ambiance.