Comment Kadhafi a fait plier la Suisse

Le suisse Max Goldi, responsable d’ingénierie d’ABB en Libye, est enfin libre.Retenu à Tripoli depuis le 19 juillet 2008, il devient cette semaine le symbole de la capitulation suisse et européenne devant les désidératas du guide de la révolution libyenne.


Ces derniers jours, c’est pas moins de cinq hauts responsables européens qui ont défilé à Tripoli avec à leur tête le premier ministre italien Silvio Berlusconi à l’affût du moindre contrat juteux. Ainsi, se sont succédé sans la capitale libyenne, Miguel Angel Moratinos, ministre espagnol des Affaires étrangères, Lawrence Gonzi et Borut Pahor, respectivement premier ministre maltais et slovène et bien entendu Micheline Calmy-Rey, ministre helvète des Affaires étrangères qui a platement présentée ses excuse à Kadhafi devant la presse internationale. Et comme si cela ne suffisait pas, la Suisse a versé un million et demi d’euros de dédommagement à Hannibal Khadafi pour son arrestation.
Cette victoire sans partage, la Libye la doit au guide de la révolution qui a pris la décision juste après l’incident où a été impliqué son fils de retirer les fonds libyens des banques suisses. Il a également cessé les exportations de pétrole vers ce pays avant de réduire les vols en partance vers la Suisse et de suspendre les visas accordés aux ressortissants de la Confédération helvétique.
A aucun moment, dans cette guéguerre diplomatique menée par la Jamihiriya contre la Suisse, les Européens ne se sont solidarisé avec les Suisses les abandonnant à la vindicte de Kadhafi. Une façon, murmure-t-on vicieusement à Bruxelles de signifier à l’arrogante Suisse qu’il n’y a point de salut en dehors de l’Union européenne.

 

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