Le régime algérien voit des ennemis et des complots partout, même quand il s’agit d’incendies qui ravagent une bonne partie du pays.
Les responsables algériens, sans donner de précisions, pointent du doigt «la main de l’étranger».
Mais ce dimanche, Ramtane Lamamra, chef de la diplomatie algérienne, a poussé le bouchon trop loin en s’attaquant à la fois au Maroc et à Israël, deux pays qui ont décidé de reprendre leurs relations et d’aller de l’avant pour le bien des deux états et de leurs populations.
Réagissant à la visite de Yaïr Lapid, son homologue israélien au Maroc, Ramtane Lamamra a évoqué une «sourde volonté» du Maroc d’entraîner Israël dans une « aventure hasardeuse » dirigée contre l’Algérie. Rien que cela!
Pour Ramtane Lamamra, Yaïr Lapid aurait fait des «déclarations fallacieuses et malveillantes, faites à partir du Maroc, concernant l’Algérie et son rôle régional ainsi que ses relations avec un pays-tiers».
«Une sortie intempestive, dont le véritable instigateur n’est autre que Nasser Bourita en sa qualité de ministre des Affaires étrangères du Royaume du Maroc», ajoute le chef de la diplomatie algérienne.
«Cet aventurisme dangereux qui parie sur le pire, constitue un démenti formel à la prétendue «main tendue» que la propagande marocaine continue de répandre abusivement et vainement», ajoute Ramtane Lamamra, dont les propos ont été relayés par la très officielle agence APS.
Une sortie vraiment bizarre pour tous ceux qui ont suivi le déroulement de la visite historique de la délégation israélienne au Maroc. Yaïr Lapid, dans tous ses discours, parlait essentiellement de l’avenir des relations entre le Maroc et Israël, des échanges, de culture et de liens qui remontent à des siècles et des siècles entre le Royaume et les juifs.
Mais cela semble une mode, comme on l’a dit, pour les responsables algériens de voir des complots partout. Et des ennemis, même quand ces «ennemis» proposent leur aide précieuse à un voisin en détresse. C’est le cas du Roi Mohammed VI qui a mobilisé deux Canadairs pour les envoyer en Algérie contribuer à lutter contre les incendies. Une aide refusée de manière qui n’a rien de diplomatique par les maîtres d’Alger.