Coronavirus : l’Algérie se désolidarise de la Tunisie et ne partage pas avec elle ses vaccins comme promis

Après avoir affirmé partager les premiers vaccins contre le coronavirus avec la Tunisie, l’Algérie s’est désolidarisée de son pays frère, secoué par une seconde vague meurtrière. Depuis fin janvier, les autorités algériennes ont entamé péniblement une campagne de vaccination avec pour objectif de toucher 80% de la population via des doses du vaccin russe Spoutnik, du vaccin AstraZeneca, outre les dons en vaccins en provenance de la Chine. Cependant, aucune aide vaccinale n’a été faite comme confié par le ministre algérien des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, à son confrère tunisien, Othman Jerandi. Il faut dire que, malgré des déclarations tonitruantes de ses autorités gouvernementales, l’Algérie n’a pu vacciner que 75 mille personnes pendant un mois. Un bilan très médiocre au vu de ce qui est réalisé au Maroc, au Bahreïn et au Emirats-Arabes-Unis.

Si l’Algérie a contrôlé la courbe épidémique, son bilan se limite à 112 096 cas et 2 964 décès, la Tunisie, malgré la baisse du nombre des personnes décédées, peine à endiguer la circulation du virus et le bilan des contaminations a dépassé la barre des 225 000 cas. Pire encore, un variant spécifique à la Tunisie, avec des ressemblances aux variants découverts en Grande-Bretagne et en Afrique du Sud, a été découvert ces derniers jours. Une nouvelle accueillie avec scepticisme par l’Algérie qui a unilatéralement décidé de fermer les frontières terrestres avec les voisins tunisiens, par crainte de contagion.

Ainsi, les autorités algériennes, affaiblies par le retour du Hirak dans la rue et le règne contesté de Tebboune, défendent leurs intérêts et les intérêts sanitaires de leur peuple. En face, la Tunisie vit au rythme d’un conflit institutionnel permanent entre les trois présidences et espère, depuis des semaines, la réception des premiers lots de vaccin. En attendant, le pays compte le deuxième plus haut taux de mortalité du coronavirus en Afrique.

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