Le crash d’un avion militaire au sud du Maroc, le plus meurtrier de l’histoire de l’aviation chérifienne depuis près de 30 ans, a été vécu hier comme un véritable drame au sein des Forces Royal Air (FRA), le corps d’armée dont dépendait l’Hercule C 130 qui s’est abimé sur une montagne. [onlypaid]
Dès l’annonce de l’accident, une cellule de crise inter-corps a été mise en place, avec à sa tête le Général Ahmed Boutaleb, patron des FRA, ainsi que le général Abdelaziz Bennani, inspecteur des Forces armées Royales (FAR). La cellule de crise a vécu la journée du crash au rythme des nouvelles des cinq blessés, qui se sont éteints un à un. Les deux derniers rescapés, gravement brûlés, ont rendu leur dernier soupir en début de soirée. Les discussions au sein de la cellule de crise de la « grande muette » se sont poursuivies jusque tard dans la nuit, avant de reprendre au petit matin, pour finalement décider de diligenter une enquête afin de mettre un terme aux rumeurs naissantes sur les circonstances de la catastrophes. Pour une fois, « l’armée marocaine a voulu jouer la carte de la transparence, connaissant le penchant naturel des marocains pour la théorie du complot », explique ce haut gradé sous couvert d’anonymat. Les généraux souhaitent également éviter toute bavure à quelques jours de la fête du trône et du début du ramadan, période particulièrement sensible. Mohammed VI aurait été tenu au courant des évolutions des opérations de secours en temps réel par les généraux Boutaleb et Bennani, et aurait demandé à ce que les hauts gradés se tiennent disponibles auprès des familles. Mohammed VI a également demandé à ce qu’ils supervisent en personne les funérailles qu’il a pris en charge sur sa cassette personnelle, conformément à l’usage au Maroc.[/onlypaid]
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