La situation épidémiologique dérape en Tunisie: 17 des 24 gouvernorats sont classés niveau très dangereux, le nombre de patients dans les services de réanimation est en hausse continue et les décès se multiplient suite à l’augmentation des contaminations au variant britannique, souvent associé à une forme très sévère de la maladie et une mortalité plus élevée que la souche initiale.
La raison ? Le non-respect du port du masque, de la distanciation sociale ou encore du protocole sanitaire et l’absence d’une vraie stratégie nationale pour endiguer la nouvelle vague déferlante. Alors que le rythme de vaccination est timide et la capacité du système hospitalier est affaiblie, un nouveau confinement orienté est fortement recommandé par les professionnels de la santé.
Néanmoins, il ne faut pas compter sur les figures politiques pour casser la courbe épidémique. Le président de la République, le chef du gouvernement et le titulaire du perchoir poursuivent avec passion leur bras de fer stérile et sont très préoccupés pour assister un peuple en danger. Les responsables sont aux abonnés absents pour siffler la fin de la récréation. Dramatique.