En visite à Doha, Hichem Mechichi se met sous le Burnous de cheikh Rached Ghannouchi

En déplacement au Qatar, où il s’est rendu avec une délégation ministériel pour “consolider les relations bilatérales entre les deux pays”, le chef du gouvernement, Hichem Mechichi a été accueilli par le ministre qatari des Affaires étrangères, Soltan bin Saad Al-Muraikhi et s’est entretenu avec le président du conseil des ministres, Cheikh Khaled Ben Khalifa Ben Abdelaziz Al Thani et des hauts cadres. Mais au-delà des salamalecs, que s’est-il vraiment passé ? Le chef du gouvernement, maître absolu de la langue de bois, s’est contenté de communiquer sur l’importance des relations de fraternité et la nécessité de diversifier et de booster les investissements qataris, cependant, aucune trace d’éventuels accords ou les modalités du soutien apporté par la monarchie du Golfe à la Tunisie.

Par sa communication asynchrone et ses boulettes à répétition, le pensionnaire de la Kasbah a autorisé le conseiller politique de Rached Ghannouchi, Riadh Chaibi de le recadrer. “Hichem Mechichi est à Doha pour concrétiser les pourparlers menés par Ghannouchi, lors de sa dernière visite au Doha”, explique le responsable islamiste avant de détailler le “butin” de la visite. Selon Chaibi, l’icône religieuse aurait négocié un prêt et un dépôt d’une valeur de 2 milliards de dollars avec un faible taux d’intérêt, un don pour l’acquisition de 2 millions doses de vaccin et un accord sur l’organisation, à la charge de Doha, d’un forum international d’investissement à Tunis pour faire bénéficier le pays d’une collecte de fonds d’une valeur de 25 milliards de dollars en cinq ans.

Censé être aux commandes de la Kasbah depuis septembre dernier, le chef du gouvernement Hichem Mechichi enchaîne les désillusions et affirme, jour après jour, son statut de “bon à rien”. Après avoir perdu le bras de fer ministériel face au président Kaïs Saïed, enchaîné les sorties à l’étranger sans résultats concrets, le voilà sujet de tirs amis, menés par les islamistes d’Ennahda. Si la version de Chaibi est à revoir, cette nouvelle attaque frontale au désormais ancien protégé des islamistes révèle une rupture entre Ennahda et le chef du gouvernement Hichem Mechichi. Ce dernier, incapable de finaliser le remaniement ministériel exigé par la Troïka au pouvoir, est, ainsi, sur un siège éjectable et quittera forcément la Kasbah par la petite porte. Affaire à suivre…

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