Alors que tous les projecteurs sont braqués en Algérie sur le secteur pétrolier, gazier et les chantiers de Sonatrach, d’autres secteurs de l’énergie demeurent noyés dans l’anonymat en dépit de leurs grands enjeux financiers. C’est du moins le cas pour le secteur des produits chimiques sensibles dans lequel s’activent pas moins de 2400 opérateurs économiques privés et publics algériens.
Et c’est justement ce secteur d’activité très discret qui est ébranlé en Algérie par un énorme scandale sur lequel enquête en ce moment les brigades économiques des services de sécurité? notamment de la gendarmerie algérienne. Ces investigations concernent les affaires de la société Profert SPA, le leader en Algérie dans l’importation des semences agricoles et intrants agricoles. Cette société appartient au milliardaire Ali Meziani, un richissime homme d’affaires très discret, mais ô combien influent. Il possède officiellement deux usines à Béjaïa et Mostaganem.
Cet homme d’affaires est soupçonné d’avoir bénéficié d’un énorme coup de main de la part de la secrétaire générale du ministère de l’Energie, madame Fatma-Zohra Chorfi. La puissante haut responsable algérienne est soupçonnée d’être intervenue pour faciliter la délivrance des autorisations d’importation des produits nécessaires à Profert SPA, sans attendre l’aval du ministère de la Défense comme l’exige la réglementation algérienne. Ces autorisations douteuses auraient permis ainsi à Ali Meziani de faire fructifier ses affaires d’une manière phénoménale.
Pour l’heure, l’enquête est toujours en cours et ses conclusions risquent de faire éclater un énorme scandale en Algérie. C’est dire enfin qu’il n’y a pas que l’affaire Sonatrach dans le secteur de l’énergie algérien.