Après plusieurs mois passés aux Etats-Unis, Chakib Khelil est de retour en Algérie. Le plus controversé des personnages du pouvoir algérien fait toujours parler de lui dans les salons d’Alger. L’ancien ministre de l’Energie, ami personnelle de la famille Bouteflika, attend toujours son retour sur la scène politique.
L’homme qui a dirigé le secteur pétrolier et gazier algérien pendant plus de dix ans confie sans ambages à son entourage que son retour aux affaires n’est qu’une question de temps. Mieux encore, selon les indiscrétions révélées récemment par Chakib Khelil à ses proches, le palais d’El-Mouradia lui a fait officieusement part d’une alléchante proposition : devenir le prochain premier ministre pour diriger une Algérie plombée par la crise financière. Après avoir été sondé par les conseillers de Bouteflika, Chakib Khelil semble avoir opposé une fin de non-recevoir. La raison de l’un des acteurs clés des scandales encore non élucidés de Sonatrach est pourtant claire : son profil de technicien ne lui permet pas d’endosser une responsabilité aussi historique. Aux conseillers de la présidence, Chakib Khelil explique préférer se concentrer sur ce qu’il sait faire de mieux , l’énergie, la finance et l’économie.
A son entourage, l’ancien président de l’OPEP confie qu’il ne veut pas de ce poste pour la simple raison qu’il n’y a pas de bons ministres potentiels actuellement en Algérie. « Pour être un bon chef-d’orchestre, il faut avoir de bons musiciens », a-t-il dit à l’un de ses proches les plus fidèles. Ahmed Ouyahia ne manquera pas d’apprécier cette amicale réflexion, lui qui se méfie énormément de cet imprévisible et mystérieux Chakib Khelil.