Les relations franco-algériennes n’ont jamais été un long fleuve tranquille. La diplomatie française avait toujours du mal avec les « sautes d’humeur » et le « double-langage » des dirigeants algériens. Aujourd’hui encore, la versatilité des responsables algériens a fini par irriter l’Elysée. Résultat : le Quai d’Orsay a décidé de geler l’octroi de visas aux Algériens. Paris reproche aux Algériens leur tergiversation à propos du dossier du rapatriement en Algérie d’une liste de « radicalisés » que le France a décidé d’expulser de son territoire.
Le 8 novembre dernier, lors d’une visite à Alger, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a demandé à son homologue Kamel Beldjoud ainsi qu’au premier ministre Abdelaziz Djerad, au ministre des Affaires étrangère Sabri Boukadoum et à celui des Affaires religieuses Youcef Belmehdi de plancher sur une liste de personnes fichées pour radicalisation à caractère terroriste. Les ministres algériens avaient rassurés Gérald Darmanin et lui avaient promis un retour assez rapide. Depuis, c’est silence radio à Alger. Aucune réponse n’a été donnée aux Français. Ce qui a fortement énervé l’Elysée et a poussé le Quai d’Orsay à suspendre l’octroi des visas aux Algériens. D’ailleurs, la colère de Paris est telle qu’elle a refusé même de délivrer un visa pour l’un des fils du premier ministre algérien, Abdelaziz Djerad.