Le commandant de la gendarmerie algérienne, le général Ghali Belkecir, fait couler toujours beaucoup d’encre. Ce haut gradé est cité officiellement dans une affaire de corruption sur laquelle enquête les services secrets algériens. Il s’agit d’un pot-de-vin évalué à près d’un million d’euros qui a été versé par le milliardaire Mahieddine Tahkout au général Belkecir et son homme de main, le colonel Mourad Zaghdoudi, dans le but d’obtenir une immunité à son fils : Bilal Tahkout. Le milliardaire algérien, emprisonné aujourd’hui à El-Harrach comme Ali Haddad, Rebrab et les autres oligarques algériens, avait payé ce pot-de-vin au général Belkecir au mois d’octobre 2018 pour protéger son fils contre les enquêtes des gendarmes algériens sur un réseau de chantage exercé sur Facebook.

Grâce à cet argent, Bilal Tahkout ne fera ni garde-à-vue et ne risquera aucune poursuite judiciaire sévère. Son PV d’audition à la brigade de recherches de la gendarmerie nationale a été manipulé et détourné par le colonel Mourad Zaghdoudi qui croupit en ce moment à la prison militaire de Blida. Bilal Tahkout a été, ainsi, « blanchi » et « protégé » par le général Belkécir lequel pensait empocher le gros lot grâce à cette « affaire juteuse ». Mais le général était loin de s’imaginer que la situation allait radicalement changer en Algérie puisqu’il se retrouve, désormais, dans le viseur d’une commission d’enquête diligentée depuis la chute des Bouteflika, ses mentors, pour nettoyer le pays de la « corruption ». Reste à savoir enfin si Belkecir va s’en sortir face à cette tempête qui le vacille. rticl