Les choses se corsent pour Al Adl Wal Ihsane (la Jamaâ) et Annahj Addimocrati (petit parti d’extrême gauche).
Selon des sources gouvernementales, les autorités marocaines réfléchissent sérieusement à interdire ces deux mouvances et la question a été soulevé au sein de l’Exécutif.
Il est reproché aux deux formations (l’un tolérée, l’autre constituée légalement) de détourner toutes les manifestations et protestations à des fins politiques, le dernier exemple en date étant la grève des étudiants en médecine.
D’ailleurs, ce n’est pas pour rien que, jeudi dernier, le gouvernement a montré du doigt la Jamaâ fondée par Abdeslam Yassine en la citant nommément, ce qui est une première.
Mais les membres du gouvernement ne sont pas unanimes autour de la question de l’interdiction.
La question gêne surtout le PJD qui entretient de bonnes relations avec Al Adl et ne veut surtout pas qu’il soit dit que le gouvernement qu’il dirige a interdit les «frères» de Mohamed Abbadi.
Ceux qui avaient écouté Mustapha El Khalfi, porte-parole du gouvernement, lire le communiqué anti-Al Adl auront sûrement relevé la gêne et l’embarras du jeune ministre chargé des relations avec le Parlement.
D’un autre côté, nos sources soulignent que d’autres membres de l’Exécutif sont de l’avis du ministère de l’Intérieur, adepte d’une telle solution radicale et ferme.