C’est un changement hyper-important qui vient de se produire à Alger. Le général-major Ali Bendaoud a été nommé à la tête de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), en remplacement le général-major Mohamed Bouzit alias “Youcef”. Il s’agit d’un changement stratégique qui entre dans le cadre du sillage des changements politiques en cours au sein du sérail algérien. Selon nos sources, Alger a voulu satisfaire les exigence de Paris en procédant à un tel remplacement. Ali Bendaoud fut pendant de longues années l’ancien attaché du DRS à l’ambassade d’Algérie à Paris. Il a travaillé pendant plusieurs années avec des hauts responsables sécuritaires et politiques français. Bendaoud disposait d’un large réseau au sein des milieux les plus influents de la presse française. Bendaoud est apprécié également par la DGSE et même des conseillers au sein de l’Elysée.
Dans ce contexte houleux où le régime algérien est confronté à une existence de survie, Alger veut utiliser « capital » dont dispose Bendaoud pour pérenniser le très important soutien français. Un soutien qui permet jusque-là au régime Algérien de ne pas s’effondrer face aux pressions de la communauté internationale qui craint une déstabilisation à la syrienne dans un grand pays de l’Afrique du Nord situé à une heure de vol d’avion des côtes européennes. En ce moment, Emmanuel Macron a beaucoup de pressions sur l’entourage de Bouteflika pour obtenir une feuille de route qui propose des issues à la crise actuelle en Algérie. Aujourd’hui, Macron exige des gages de réussite parce que le dossier algérien revêt à ses yeux un intérêt stratégique. Et Ali Bendaoud fait partie de ces atouts majeurs dont dispose Alger pour continuer à séduire et fidéliser l’Elysée dans cette période très troublante dans l’histoire de l’Algérie.