La future nouvelle aérogare internationale de l’aéroport international d’Oran est au coeur d’un scandale qui fait couler beaucoup d’encre en Algérie. Le Directeur général de l’établissement de gestion de l’aéroport, Kessal Abdelkader, a enclenché un conflit ouvert avec plusieurs sociétés étrangères en raison de nombreux blocages à la suite de nombreux soupçons de magouilles, trafic d’influence, corruption et autre tentative de racket. Des marchés bloqués, des réglementations bafouées et des tentatives de chantage, face à cette situation inédite, plusieurs sociétés européennes spécialisées en équipements aéroportuaires de sécurité ont officiellement adressé des courriers aux autorités algériennes, les menaçant de poursuivre l’Etat algérien devant des juridictions internationales compétentes en matière de droit du commerce.
Une série de procédures qui pourrait sérieusement entacher l’image de l’Algérie, et pourrait aboutir à une ou plusieurs condamnations de l’Etat algérien à verser d’importantes indemnités aux sociétés qui s’estiment lésées. Sans compter que de telles poursuites pourraient avoir des conséquences directes sur l’avenir immédiat du nouvel aéroport d’Oran. Il s’agit pourtant d’un projet stratégique pour le pays, qui s’inscrit dans le programme présidentiel d’Abdelaziz Bouteflika, dans la perspective notamment de l’organisation des futurs jeux méditerranéens en 2021 à Oran.
Plusieurs articles de presse parus en Algérie ont clairement accusé Kessal Abdelkader de retarder les travaux du futur aéroport de la deuxième du ville du pays en raison de sa mauvaise gestion. Le DG de l’aéroport d’Oran est ainsi accusé de bloquer les paiements de plusieurs sociétés étrangères et de tenter de les intimider pour imposer un autre représentant afin de leur soutirer commissions et rétrocommissions. Par précaution, ces sociétés ont refusé toute proposition et ingérence jugées malsaines dans la gestion de leurs activités. Maghreb Intelligence révélera bientôt certaines données compromettantes sur ce scandale qui risque d’ébranler le gouvernement algérien à la veille de l’élection présidentielle de 2019. Un scandale qui prendrait alors une dimension internationale en raison de possibles poursuites judiciaires devant La Chambre de commerce internationale (CCI).