C’est le ministre des Affaires générales et de la Bonne gouvernance, l’islamiste Najib Boulif qui a mis le feu aux poudres lors d’une réunion organisée par le secrétariat provincial du PJD à Tanger. [onlypaid]
Devant un parterre composé de militants de son parti, le ministre révèle que le Maroc sera dans peu de temps un pays producteur et exportateur de pétrole et de gaz. L’annonce est tellement importante qu’elle ne passe pas inaperçue. Corroborée par un communiqué de la société australienne en charge du forage au le large de la ville d’Agadir, la déclaration de Najib Boulif jette le trouble chez les Marocains et parmi les plus hautes sphères de l’Etat. Une réaction tombe rapidement pour tempérer les propos du ministre. Elle provient de l’Office National des Hydrocarbures et des Mines -ONHYM- et plus précisément de sa directrice générale et ancienne ministre de l’énergie, Amina Benkhadra. Elle rappelle qu’il faudra « de 8 à 12 ans » pour vérifier les hypothèses émises par le ministre. De sources bien informées, ce qui a gêné l’ONHYM n’est pas tant l’annonce de découvertes de pétrole au Maroc que la manière de l’annoncer. « Une réunion partisane n’est pas le lieu idéal afin de faire des annonces d’une telle importance. De plus, ce n’est pas à Najib Boulif de le faire. Il a outrepassé ses compétences et le principe de solidarité gouvernementale », explique un peu en colère un ancien ministre istiqlalien. Il est à noter que le ministère de l’Energie et des Mines, normalement en charge du dossier des explorations pétrolières au Maroc, est dirigé par l’Istiqlalien Fouad Douiri. [/onlypaid]