Dans la crise aiguë que traversent actuellement les relations franco-marocaines, c’est le PJD qui sort vraisemblablement renforcé. Les islamistes marocains sont connus pour être en froid avec la France. D’ailleurs depuis leur arrivée au pouvoir en 2012, les ministres du PJD fréquentent peu la capitale française. Lors du dernier congrès du parti, aucun représentant des partis politiques de l’hexagone n’était représenté. L’ambassade française, elle-même, n’a envoyé personne. Ce qui avait fortement mécontenté la direction de la formation islamiste. Donc, après la convocation du directeur de la DGST, Abdellatif Hammouchi par la Justice française, ce sont les ministres du PJD qui sont montés au créneau pour vilipender la France. Le communiqué du ministre de la Communication Mustapha El Khalfi était particulièrement cinglant. Lui emboîtant le pas, son collègue de la Justice, Mustapha Ramid, décide de geler toute coopération avec la France dans le domaine judiciaire. Une escalade qui en a surpris plus d’un, alors qu’on parlait d’apaisement dans ce dossier. « Dans cette crise, le PJD à travers ses ministres a su se montrer intransigeant pour défendre l’honneur du pays et clouer au pilori un pays qu’il ne porte pas spécialement dans son cœur », explique un ministre du gouvernement Benkirane.
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