L’Algérie dépêche le chef de sa diplomatie à Ryad et Abou Dhabi pour leur demander un soutien financier

Le chef de la diplomatie algérienne, Sabri Boukadoum, s’apprête à se rendre à partir de demain mardi en Arabie Saoudite et aux Emirats Arabes-Unis. Boukadoum sera à la tête d’une importante délégation algérienne qui rencontrera plusieurs dignitaires saoudiens et émiratis. Selon nos informations, cette visite est une importante et stratégique mission diplomatique. Au départ, c’était le nouveau premier-ministre Abdelaziz Djerad qui devait assurer ce déplacement stratégique. Mais Tebboune a préféré confier cette mission à l’expérimenté et chevronné Boukadoum car il ne s’agit pas seulement d’échanger des vues sur la situation régionale notamment la Libye. Non, cette mission a d’autres objectifs importants. 

L’Algérie va officiellement solliciter une aide financière de la part d’Abu Dhabi et Riyad pour surmonter la crise financière dans laquelle elle patauge depuis le début de l’année 2019. Le déficit se creuse, les investisseurs se font rares et les défis pour stabiliser le pays sont immenses et nécessitent des budgets que l’Etat algérien ne trouve pas dans ses caisses. Depuis l’ère du défunt Gaid Salah, Riyad et Abu Dhabi ont apporté un soutien politique incontournable à Gaid Salah et la junte militaire algérienne évitant ainsi à l’Algérie un dangereux blackout international. 

Des promesses d’aides financières ont été formulées par ces deux richissimes royaumes. Il était question de négocier des investissements et apports de 10 milliards de dollars. Mais rien de concret n’a été signé officiellement. Boukadoum devra convaincre définitivement les émiratis et les saoudiens de venir en aide à une Algérie terrassée par plusieurs problèmes internes, économiques et politiques. Le dossier libyen ne sera donc qu’un autre point de l’agenda chargé du chef de la diplomatie algérienne. 

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