Les jours se suivent et se ressemblent en Tunisie, où le chef du gouvernement Hichem Mechichi enchaîne les sorties ratées et affirme au quotidien son incapacité à gérer un pays secoué par une crise multidimensionnelle.
La Tunisie est asphyxiée par une ravageuse quatrième vague du coronavirus avec, également, un taux record de mortalité en Méditerranée orientale et en Afrique selon les données de l’OMS.
Alors que des milliers de contaminations et des centaines de décès sont enregistrés chaque jour, Mechichi profite de son week-end farniente dans une suite présidentielle du luxueux Hasdrubal, un hôtel situé dans le golfe d’Hammamet, où la nuitée coûte 1989 dinars, soit quatre fois le smig.
Après avoir refusé de débattre de la situation sanitaire catastrophique au Parlement, Mechichi a opté pour le repos total et serait accompagné par quelques ministres, dont Moez Chakchouk – “la taupe” – qui a publié des stories de son séjour paisible avec sa conjointe au bord de la piscine.
Pendant ce temps, les autorités imposent un couvre feu, un confinement général les week-end sur le Grand Tunis et une interdiction de déplacement pour “endiguer” la propagation du virus.
Une politique de deux poids deux mesures que seul Hichem Mechichi maîtrise à la perfection : en décembre dernier, il avait décrété un confinement général pour s’envoler, en secret, à Paris.
Le Hasdrubalgate a semé la zizanie au sein du cabinet Mechichi, jadis présenté comme “intègre”. Pour rectifier le tir, Mofdi Mseddi, son spin doctor contesté, a ordonné aux médias “amis” de diffuser que son patron présidera en urgence une cellule de crise au sujet du manque d’oxygène.
Une information démentie dans la foulée par le ministre de la Santé, Faouzi Mehdi qui publie un communiqué dans lequel il expose les détails de la réunion, en l’absence de Hichem Mechichi.