Le plan des islamistes d’Ennahdha pour affaiblir l’Union Générale Tunisienne du Travail

Après une trêve éphémère, la passe d’armes, intense et sans fin, entre Ennahdha et la Centrale Syndicale, décidément peu encline à baisser la garde, refait de nouveau surface.

Et c’est Sami Tahri, le secrétaire général-adjoint de l’UGTT, qui déclenche les hostilités. Le responsable syndicale accuse le mouvement d’obédience islamique d’avoir mené des manœuvres malsaines pour affaiblir et infiltrer le principal syndicat ouvrier en Tunisie.

Pour Tahri, le stratagème d’Ennahdha reposait sur trois principaux axes : implanter des organisations syndicales parallèles, tenter d’infiltrer les structures de l’UGTT pour élever le niveau des revendications et orchestrer une campagne de diffamation avant d’activer le plan b : “introduire des corps syndicaux parasites dans différents secteurs et régions”. Ces démarches auraient pour objectifs de décrédibiliser la Centrale Syndicale.

Par sa stratégie de noyautage, Ennahdha, au pouvoir depuis 2011, réconforte sa mainmise sur les administrations et les différents postes d’influence et de décision.

Si le parti dirigé par Rached Ghannouchi, secoué par des frondes internes, est très contesté pour sa politique mercantile, la Centrale Syndicale, accusée de cultiver la culture de la fainéantise dans les rangs des travailleurs, est également sous pression.

Les deux ennemis sont critiqués pour avoir fait régner un climat hostile à l’investissement et à la création d’emploi, outre la destruction de l’économie tunisienne.

Ils sont directement impliqués dans la mauvaise gestion des entreprises étatiques, les recrutements massifs, les revalorisations salariales, jugées excessives, et les innombrables grèves ayant achevé les finances publiques. Pour y remédier, Ennahdha et l’UGTT doivent faire leur autocritique, s’interroger sur leur rôle et envisager un plan de relance smart et efficace.

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