Au ministère de l’Intérieur, ainsi que dans les états-majors des partis politiques, personne n’ose encore parier sur le taux de participation lors des élections législatives du vendredi 25 novembre. Le souhait caressé par tout le monde est que ce taux dépasse celui enregistré en 2007 qui était de 37 % et s’approche de celui des élections communales de 2009 qui avait dépassé les 50 %. Pour le moment, le démarrage de la campagne électorale n’est en tout cas pas encourageant. [onlypaid] D’après les observateurs, on est loin de l’engouement qui pourrait augurer d’une participation massive. Les conditions météorologiques compliquent également la donne. Les premiers jours de la campagne électorale ont coïncidé avec une vague de pluie et de froid qui n’encourage pas les candidats à battre le pavé. L’autre inconnue concerne le vainqueur des élections. Tous les regards se tournent bien évidemment du côté des islamistes du PJD qui se montrent très agressifs en ce début de campagne et font feu de tout bois, espérant bénéficier d’une conjoncture régionale qui leur est favorable, avec l’arrivée au pouvoir d’Ennahda en Tunisie et le replacement des thématiques islamiques aux devants de la scène politique en Libye et en Egypte. Même si les sondages sont formellement interdits au Maroc pendant la campagne électorale, plusieurs résultats et spéculations, peu ou prou scientifiques, circulent sous le manteau. Ils sont tellement contradictoires que personne ne peut parier sur le score des islamistes marocains. Cela dit, si la logique régionale triomphe, on pourrait bien se retrouver le mois prochain avec un islamiste à la tête du gouvernement chérifien, à moins que le RNI, de l’actuel ministre des Finances Salaheddine Mezouar, qui conduit une coalition hétérogène de 8 partis, ne crée la surprise et coiffe sur le poteau le PJD, mais également l’Istiqlal du chef du gouvernement sortant Abbas El Fassi, qui est une véritable machine électorale rodée et efficace. [/onlypaid]