Au pouvoir depuis le départ du président déchu Ben Ali, le mouvement islamiste Ennahda tente de trouver une solution à la crise socio-économique étouffante que traverse la Tunisie ces dernières semaines. Cependant, le bilan de dix ans de règne place les islamistes dans de sales draps car, désormais, tous les indicateurs sont au rouge et la chute libre serait fatale en l’absence de réformes claires.
Entre 2010 et 2020, les chiffres font froid dans le dos : le taux de croissance est passé de 3% à -8,8%, le taux d’endettement a doublé de 40,7% à 83,5%, le taux de chômage a grimpé de 13% à 17,4%, l’inflation remonte de 3,3% à 5,6% et le taux d’investissement a chuté de 24,6% à 13,3%, mais pas que, la notation souveraine sera rapidement dégradée à “C” par l’agence Fitch Ratings.
Que faut-il encore espérer des islamistes pour remédier au chaos socio-économique en Tunisie ? Rien ! Ils font pire que le clan Trabelsi, la famille de l’ancienne régente de Carthage Leila Ben Ali. Par des projets de loi à la carte, des alliances douteuses et des positions souvent controversées, les islamistes demeurent au service des cartels économiques, obsédés par la fortune à tout prix.
Certes, la situation socio-économique a été fragilisée par la conjoncture sanitaire générale, mais la politique – après nous le déluge – menée par Ennahda et cie ne fera que perdurer la précarité. Le plan de “réformes” présenté au FMI par le gouvernement Mechichi confirme cette tendance : la Troïka au pouvoir est incapable de mettre en place un vrai programme de relance économique et financière pour sortir le pays de la spirale d’endettement et la situation sera davantage tendue…
اللهم ، ان خيرتنا بين أمرين ترفع احدهما عنا،فارفع عنا النهضة و شيخها واترك لنا الكورونا