Il était parmi les stars de l’ancien gouvernement Benkirane, il avait même été pressenti pour le remplacer à la tête de l’exécutif. Mais l’étoile de l’ancien ministre de l’Equipement et actuel ministre de l’Energie a vite pâlie. Au sein du PJD, le maire de Kenitra est aujourd’hui profondément isolé, il ne compte plus beaucoup d’amis, ni au sein du courant dominant du secrétaire général Abdelilah Benkirane qui ne le porte pas particulièrement dans son cœur, ni au parmi ses collègues ministres, qui se méfient de son ambition dévorante, alors que Aziz Rebbah ne peut même plus compter sur ses amitiés makhzéniennes. Les dernières élections législatives ont laissé des séquelles dans les relations qu’entretenait l’enfant chéri du sérail avec les cercles influents. Le ministre-maire avait alors violemment attaqué le ministère de l’Intérieur, l’accusant à travers la page Facebook de sa campagne électorale, de « trafiquer » le vote et de « peser » sur l’élection. Une posture que le ministère l’Intérieur ne lui a jamais pardonnée. « Aziz Rebbah a couru trop de lièvres à la fois. Il se croyait plus intelligent que tous, mais il s’est fait coiffer sur le poteau par El Othmani et son groupe. Il n’a aucune valeur ajoutée aujourd’hui pour le Makhzen », explique malicieusement l’un de ses collègues au gouvernement. D’ailleurs, il n’est pas rare de voir le ministre Aziz Rebbah, lors d’activités du gouvernement, jouer des coudes pour apparaître sur la photo ou pour donner une déclaration, le tout sous le regard amusé et parfois narquois des autres ministres.