Libye : Comment la France et les Emirats poussent l’Egypte à affronter militairement la Turquie

Avec la perte de la stratégique base militaire d’Al-Watiya dans la tripolitaine, Ankara a réussi à infliger une cinglante défaite à l’axe Paris-Abou Dhabi-Le Caire dans ce pays du Maghreb. L’avancée inexorable du maréchal Khalifa Haftar vers Tripoli vient d’être stoppée net par les forces du gouvernement d’Accord national, soutenu par des milices syriennes et surtout par les drones turcs.

C’est donc toute la stratégie militaire, imaginée par la France et ses amis émiratis et égyptiens, qui se retrouve pulvérisée par l’intervention militaire turque. L’expertise militaire de l’armée d’Ankara s’est révélée être décisive et a pu retourner une situation qui semblait compromise pour les troupes du premier ministre Fayez El-Sarraj. Ni les mercenaires russes affrétées par les Emirats ni les armes fournies par Abou Dhabi et encore moins les frappes aériennes imprécises de l’aviation égyptienne n’ont pu contrebalancer l’effort de guerre de Recep Erdogan.

Selon des sources bien informées à Alger, les dirigent français, égyptiens et émiratis craignent une avancée des troupes d’A-Wifak vers le sud-est libyen, notamment vers les villes de Tarhouna et d’El Jufrah. Ce qui mettraient définitivement fin à leur ambition de mettre la Libye entre les mains de l’homme fort de la Cyrénaïque. Ces mêmes sources affirment que les Français, qui ne veulent pas avoir de présence militaire sur le terrain, seraient en train de pousser le président Abdelfattah Al-Sissi à s’engager directement dans le conflit. Pour Paris, l’autoproclamé maréchal Haftar n’est plus capable tout seul de conquérir et d’unifier la Libye.

Cela dit, une intervention militaire égyptienne directe en Libye pourrait aboutir à un affrontement avec les Turcs. Une perspective qui si elle enchante les dirigeants émiratis, n’apporte pas l’adhésion des généraux égyptiens empêtrés dans le bourbier du Sinaï où les combattants de Daech leur infligent en permanence des revers sanglants. « Le président Al-Sissi pourrait être tenté par une incursion chez son voisin de l’Ouest. Tout dépend de la tournure que prendront les événements dans le sud libyen », explique un ancien dirigeant libyen, reconverti aujourd’hui dans les affaires.

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  1. Moh35 18:14 - mai 19, 2020

  2. f nath 18:31 - mai 22, 2020

    Le bourbier sinai ?
    EGYPTE EST UNE GRANDE CILIVISATION
    HAHAAHA

    1. Moh35 02:00 - mai 23, 2020

      Le Maroc fout la merde en Libye parce qu’il n’a pas été associé aux pourparlers entre les acteurs en libyens.

      1. Lotfi Khalifa 19:15 - juin 23, 2020

        N’IMPORTE QUOI !!!!
        LE MAROC….TOUJOURS LE MAROC !!!!!!
        UNE VÉRITABLE OBSESSION.
        LE CORONAVIRUS, LE HIRAK, L’INCAPACITÉ À TROUVER DES RÉPONSES SATISFAISANTES AUX POPULATIONS. …C’EST LE MAROC!!
        LES AUTRES, TOUJOURS L’ES AUTRES

        1. Rachid 08:41 - juin 24, 2020

          hhhh Il a raison il est la preuve vivante pourquoi le Maroc est toujours au-dessus de la mêlée …

      2. Rachid 08:39 - juin 24, 2020

        Voici un illuminé qui a tout compris….c est vrai le maroc n a pas été invité à Skhirate.
        hhhhh

  3. Yasser El Moujahid 00:47 - mai 23, 2020

    trés bonne analyse, mais il ne faut pas négliger le rôle que joue la russie à travers les mercenaires du groupe Wagner, qui combattent directement pour Haftar.