La tension est montée de plusieurs Frans ces derniers jours entre le Maroc et l’Algérie. À l’ONU, lors d’un débat virtuel du Mouvement des non-alignés (MNA), l’ambassadeur représentant permanent du Maroc a sorti la carte de la Kabylie pour contrer les sorties de la diplomatie algérienne au sujet de l’autodétermination du Sahara Occidental.
Omar Hilale, l’ambassadeur marocain et ex-secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, a reproché à Alger de se dresser «en fervent défenseur du droit à l’autodétermination, et de refuser ce même droit au peuple Kabyle, l’un des peuples les plus anciens d’Afrique, qui subit la plus longue occupation étrangère».
Il a enfoncé le clou en ajoutant que «l’autodétermination n’est pas un principe à la carte. C’est pourquoi le vaillant peuple Kabyle mérite, plus que tout autre, de jouir pleinement de son droit à l’autodétermination».
Cette déclaration a été accueillie avec beaucoup de colère à Alger et les médias de ce pays n’ont pas été tendre avec Omar Hilale traité d’«ambassadeur du Makhzen».
Le diplomate a-t-il fait ces déclarations sans en référer à sa hiérarchie? S’agirait-il d’un lapsus, sachant qu’une simple remarque de Salaheddine Mezouar, ex-ministre, sur le Hirak algérien lui a coûté son poste à la tête de la CGEM (patronat)?
«Il est temps de dire les choses comme elles le sont, sans prendre de gants», répond une source informée à Maghreb-Intelligence.
Et il n’est pas exclu, ajoute notre source, que le même argument soit retourné contre les pays qui soutiennent le Polisario tout en ayant eux-mêmes des problèmes avec le séparatisme comme c’est le cas de l’Espagne.