Maroc-Espagne: le CNI enquête toujours sur la «mystérieuse» arrivée de 10.000 Marocains à Sebta

Après le mystère de la découverte, par les renseignements du Maroc, de l’arrivée de Brahim Ghali, en Espagne sous une fausse identité, leurs homologues espagnols travaillent à toujours à en résoudre un autre: l’arrivée de près de 10.000 Marocains à Sebta sans que les agents du CNI (renseignement espagnol) n’y voient que du feu.

C’est ce que rapporte aujourd’hui le média Okdiario, généralement bien informé.

Selon ce média espagnol, le CNI craint surtout que des assauts similaires se reproduisent dans l’avenir face à une Espagne impuissante avec ses yeux et ses oreilles présents partout et surtout dans deux villes comme Sebta et Melilla.

«Ce qui s’est passé à Sebta est davantage considéré comme une démonstration de force de la part du Maroc que comme une riposte à l’accueil du chef du Polisario», souligne Okdiario qui ajoute que les enseignements de ce qui s’est passé à la frontière de Sebta doivent être décortiqués comme il se doit.

«Si l’assaut contre la clôture de Sebta a été qualifié de geste calculé résultant de la stratégie du royaume du Maroc, les événements survenus immédiatement à Melilla ont été davantage interprétés comme un acte d’imitation», écrit le média espagnol qui ajoute que ce qui s’est passé à Sebta pourrait n’être qu’un «’qu’un premier acte».

«À Sebta, tout a été préparé des jours, voire des semaines auparavant», explique le média qui cite ses sources au sein du renseignement.

Et pourtant: le Maroc avait averti l’Espagne d’assumer les conséquences de l’accueil de Brahim Ghali. Saif que la lecture des services espagnols a été à côté de la plaque. Car, pour Okdiario, il fallait d’abord penser à la carte de la migration.

Okdiario admet aussi ce que les dirigeants de Madrid refusent d’avouer pour le moment: l’accueil de Brahim Ghali a été une maladresse diplomatique imprudente.

L’enquête interne du CNI et de la Sécurité nationale décidera si les informations sur Sebta ne sont pas arrivées ou n’ont pas été collectées ou alors si elles n’ont pas été jugées inquiétantes.

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