Le 19 décembre dernier, à Paris, lors de la tenue de la Haute commission mixte maroco-française qu’il avait présidée avec Edouard Philippe, il n’a pas encore une fois su tenir sa langue. Son homologue français a tout fait pour l’amener à se prononcer sur l’épineux dossier de la coopération ferroviaire entre les deux pays avec le lancement d’une nouvelle LGV au Maroc, convoitée par les Français, mais aussi et surtout par les Turcs et les Chinois.
«Nous sommes confiants», n’a pas cessé de répéter le chef du gouvernement islamiste, repris par les médias français qui ont zappé le reste pour ne parler que du secteur ferroviaire. A Rabat, où les médias officiels ont passé sous silence ces déclarations d’El Othmani, cela fait grincer des dents. «Il n’avait pas à donner de garanties aux Français, car ce sont des dossiers qui le dépassent», commente une source informée à Rabat.