Ça chauffe dans les milieux économiques casablancais. Entre les sorties intempestives de Noureddine Ayouche flinguant le secrétaire particulier du roi Mounir El Majidi et la guéguerre entre Driss Benhima et Mustapha Terrab -tous deux patrons de deux entreprises stratégiques, à savoir la Royal Air Maroc et l’Office Chérifien des Phosphates – les observateurs étrangers en ont perdu leur arabe. En effet, depuis quelques jours les têtes s’échauffent et les déclarations se font de plus en plus agressives à travers médias interposés. Les gazettes casablancaises n’arrivent plus à suivre tellement les choses semblent aller vite. D’après un homme d’affaires casablancais, les hauts commis de l’Etat ainsi que certains grands patrons marocains donnent une piètre image d’eux en ce moment. Avant, ils se contentaient de se plaindre les uns des autres en privé, alors qu’aujourd’hui ils s’étripent publiquement comme des chiffonniers. Certains observateurs étrangers pointent du doigt des « cercles influents » à Rabat qui attiseraient les haines entre les patrons de grandes entreprises étatiques et entre hommes d’affaires. Parmi ceux à la manœuvre, l’on murmure que Noureddine Saïl, 63 printemps, ferait tout pour écarter son « ami de dix ans » Fayçal Laraïchi de la SNRT, poste qu’il convoiterait avidement. Il décocherait ses flèches discrètes auprès de médias amis, qui comme par hasard ont tous critiqué le même jour l’ancien de l’université américaine de Stanford…