La question est sur toutes les lèvres depuis que Hamid Chabat a été élu secrétaire général de l’Istiqlal. Alors qu’au début, diverses sources évoquaient un remaniement ministériel technique pour réajuster l’équipe et « vidanger » quelques ministres défaillants, Hamid Chabat aurait exigé un remaniement plus profond lui permettant de renouveler dans leur totalité les ministres étiquetés Istiqlal. Cela dit, ce qui a le plus intrigué les observateurs, c’est la récurrence dans les déclarations de certains dirigeants de l’opposition de l’éventualité d’un « gouvernement d’Union nationale ». Un membre éminent du PJD que nous avons contacté a écarté cette éventualité, en expliquant que le Maroc ne vit pas aujourd’hui une situation d’exception qui nécessiterait le recours à ce type de gouvernement. « Il y a des partis politiques qui ne peuvent pas vivre en dehors du gouvernement ; Ils essaient de toutes leurs forces de revenir par la fenêtre alors que le peuple les a chassés par la porte », explique ce dirigeant du PJD. Dans tous les cas de figure, si remaniement il devait y avoir, il n’interviendrait selon les observateurs qu’au début de l’année prochaine. Ce qui laisse trois mois à Benkirane pour trouver une parade.