Alors que les pays du Moyen-Orient se déchirent sur fond de crise syrienne et de la situation en Egypte, le Maroc abrite à Marrakech ce vendredi et samedi la 20ème session du comité Al Quods, présidé par son souverain. Cette réunion au niveau des ministres des Affaires étrangères et à laquelle sera présent Abou Mazen sera consacrée aux moyens qu’il faudrait mettre en œuvre pour lutter contre la judaïsation de la ville de Jérusalem. Une question que pratiquement tous les pays arabes et islamiques ont reléguée au rang d’une préoccupation secondaire. Les Emirats-Arabes-Unis et l’Arabie Saoudite sont à couteaux tirés avec le Qatar et la Turquie. L’Egypte en veut à mort à l’Iran, alors que la Syrie s’enfonce dans le chaos. La Jordanie, tributaire des aides des pays du golfe, se mure dans le silence et l’Algérie est en proie au doute sur son avenir. Dans ce capharnaüm géostratégique, le roi du Maroc rappelle au monde arabo-musulman qu’il n’a pas oublié l’essentiel. La question palestinienne demeure une priorité pour des centaines de millions de musulmans et d’arabes. Il était temps de la remettre en avant, et c’est le Maroc qui a pris les devants.