Abdelaziz Bouteflika, le président de la République algérienne est son oncle, comme l’est également l’homme fort du régime Saïd Bouteflika. Lui, c’est le le fils de Abdelghani Bouteflika, frère du président, et l’un des avocats les plus influents du pays. Pourtant Sofiane Bouteflika, l’un des 500 pilotes de la compagnie Air Algérie, se distingue par une simplicité et une modestie qui étonne au sein de son entourage et dans l’ensemble du secteur aérien.
Il ne se mêle jamais des affaires de la direction générale. Il ne défend aucune position politique, ne soutient aucun clan et se garde toujours de parler politique. Sa passion pour le sport hante ses discussions avec les autres. Le neveu du chef de l’Etat algérien fond comme un simple mortel dans la masse, même s’il dispose de tous les relais d’influence lui permettant d’obtenir de nombreux avantages. Mais non, Sofiane Bouteflika est un homme qui préfère se faire un nom par lui-même, et ses collègues ne cessent de louer cette attitude simple qu’ils aimeraient constater parmi les autres fils de hauts dignitaires du régime. Sofiane Bouteflika est donc en rupture totale avec les attitudes des autres enfants de la nomenklatura qui pour la plupart se sont arrogés maintes rentes au seul nomù de leur père.
A Air Algérie, si personne n’ose importuner Sofiane, personne non plus ne s’en plaint, tellement le neveu d’Abdelaziz Bouteflika est discret. Récemment, un député algérien a voulu a fait montre de quelques caprices lors de sa montée à bord d’un avion de la compagnie, mais en tant que commandant de bord, Sofiane Bouteflika l’a sèchement rappelé à l’ordre. Le député, ne connaissant pas l’identité de son interlocuteur, a promis de de ne pas en rester là, se ravisant quelques heures plus tard, bien inspiré de présenter ses plus plates excuses pour éviter toutes représailles.
Ce pilote d’Air Algérie est manifestement la preuve que dans le pays, certains membres de la famille Bouteflika peuvent se distinguer des autres familles régnantes. C’est peut-être pour ces raisons que de nombreux algériens témoignent du respect pour le président qui, en dépit de sa maladie et ses absences, demeure populaire auprès de nombreuses couches de la société algérienne.