C’est un véritable casse-tête à Rabat pour trouver le prochain chef du gouvernement. Alors que la nouvelle constitution qui accorde beaucoup plus de pouvoirs au chef du gouvernement est entrée en vigueur depuis deux mois déjà, [onlypaid]
l’opinion publique et les chancelleries occidentales se demandent toujours qui pourrait être l’homme « providentiel » ? Il est vrai qu’à quelques semaines des élections législatives anticipées, aucun nom n’émerge du lot. Un temps donné favori, le ministre des Finances, Salaheddine Mezouar semble avoir grillé toutes ses cartes. « La machine du RNI est grippée. Le président ne fait pas l’unanimité au sein même du parti », rappelle un député du RNI. Les regards se tournent alors vers l’Istiqlal. Le parti nationaliste est une véritable machine de guerre qui se met en branle doucement, mais qui à l’arrivée pourrait se retrouver à la tête du scrutin. Le seul bémol aux ambitions de l’Istiqlal est l’absence d’un homme fort capable de s’imposer. « La direction de l’Istiqlal est plus collégiale qu’il n’y parait. Le choix du prochain chef du gouvernement posera beaucoup plus de problèmes qu’il n’en résoudra s’il devait être Istiqlalien », reconnait un responsable du part. Parmi les quinquagénaires, Mohamed El Ouafa serait en pôle position, mais l’homme est demeuré longtemps loin du pays et les Marocains ne le connaissent pas. Demeurent les « jeunes ». Adil Douiri est exclu de la course pour « incompatibilité d’humeur » avec le palais et Karim Ghellab, malgré un CV impressionnant, est jugé trop tendre pour la fonctions de chef du gouvernement. La surprise pourrait venir des rangs du Mouvement populaire. L’ambassadeur du Maroc en Italie, Hassan Abouayoub, connu pour ses compétences, ses qualités de négociateur et de son franc-parler serait, d’après certaines informations, en train de préparer son retour. « Il pourrait se présenter aux prochaines élections dans sa région du Souss », murmure, sur le ton de la confidence, un de ses plus proches amis. Il faut dire que l’homme a le profil pour l’emploi. Technocrate accompli, fin politique et jouissant du respect de la bureaucratie et de la classe politique, Abouyoub pourrait mettre tout le monde d’accord en devenant le premier chef du gouvernement de la nouvelle constitution. Un vœu que beaucoup souhaitent sans pour autant y croire.[/onlypaid]