Le moins que l’on puisse dire, c’est que les autorités algériennes sont loin de jouer la transparence quelques heures après le crash meurtrier d’un Iliouchine IL-76, un quadriréacteur de transport militaire de fabrication russe. L’appareil s’est écrasé peu avant 8h00 locales, quelques secondes seulement après avoir décollé de la base aérienne de Boufarik, à une trentaine de kilomètres au sud d’Alger, et qui assurait la liaison Boufarik-Béchar-Tindouf dans le sud-ouest de l’Algérie. Les autorités algériennes ont dans un premier temps assuré qu’une centaine de personnes se trouvaient à bord. Pourtant, plusieurs médias algériens affirmaient que le crash avait fait plus de 200 victimes, 257 selon la télévision algérienne, parmi lesquelles une dizaine de membres d’équipage. Un chiffre par la suite confirmé par le ministère algérien de la Défense, qui évoque la présence à bord de l’appareil de personnels de l’Armée nationale populaire (ANP) et de leurs familles. C’était sans compter sur les affirmations de Djamel Ould Abbès, secrétaire général du Front de libération nationale (FLN, au pouvoir), à la chaîne de télévision Ennahar TV, qui indique que 26 membres du Front Polisario font partie des victimes. Ils devaient rejoindre les environs de Tindouf qui accueille depuis plus de 40 ans plusieurs camps de « réfugiés » sahraouis, ainsi que l’administration de la République arabe sahraouie démocratique (RASD, autoproclamée). Une information pour l’heure non confirmée par les autorités algériennes.