Les dirigeants libyens seraient fortement déçus par la tournure prise par leurs relations avec Le Caire. Le CNT encore au pouvoir à Tripoli pensait pouvoir compter sur les autorités égyptiennes afin de convaincre les entreprises du pays de venir travailler en Libye. [onlypaid]
Après des mois de tractations, les choses se sont avérées plus compliquées qu’elles ne paraissaient. Les entrepreneurs égyptiens se sont montrés très gourmands et n’auraient pas en plus oublié les vieux réflexes. Quant à la Tunisie, le virage très islamiste que prend le gouvernement dirigé par Ennahda ne faciliterait pas les choses. Alors, les regards se sont tournés vers le royaume chérifien. Le premier ministre libyen Abderrahim El Kib, dont le gouvernement est encore en poste pour quelques semaines, a décidé de conduire une imposante délégation comptant pas moins de 10 ministres, en plus du chef d’état-major. Tripoli aimerait que les Marocains apportent toute l’aide nécessaire pour faire redémarrer la machine économique en Libye. La technicité marocaine serait sollicitée également pour participer à la réorganisation des nouvelles forces armées libyennes. En contrepartie, Tripoli serait prête à reprendre l’investissement au Maroc. Plusieurs intérêts libyens existent toujours au royaume. Les relations entre les deux pays vont, selon les observateurs, aller crescendo. La Libye voudrait desserrer l’étau algérien et tourner la page des Tunisiens.[/onlypaid]
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