En Syrie, aussi bien le pouvoir que l’opposition sont une question de famille. Alors que les postes clés à Damas son trustés par la famille Al-Assad et par le clan Allaoui, l’opposition a elle aussi du mal à exister en dehors de la famille.
Ainsi, ces derniers jours, Ribal Al Assad, cousin du président Bachar Al Assad et fils de l’oncle de ce dernier Rifaat Al Assad -exilé en Espagne- a multiplié les sorties médiatiques dans la presse arabophone de Londres pour déverser toute sa haine contre le régime de son cousin. Son père avait été écarté du pouvoir au début des années 1990 par le défunt Hafez Al Assad, et cela en raison de divergences sur la conduite des affaires de l’Etat. A la tête d’une grosse fortune amassée à l’aide de commissions touchées sur les contrats d’achat d’armement. Discret sous la présidence de son frère Hafez, Rifaat se montra plus entreprenant une fois son neveu arrivé au pouvoir. Les observateurs américains jugent l’alternative Ribal Al Assad peu crédible puisqu’il ne dispose pas de relais au sein de l’armée et des services syriens. Cela dit, il peut constituer pour la CIA un moyen de pression sur le régime de Bachar Al Assad.