Finalement, on se rend compte que le PJD dont le patron, Abdelilah Benkirane, préside aux destinées du gouvernement marocain depuis janvier dernier, est lui aussi victime des symptômes dont a été victime avant lui l’USFP. [onlypaid]
En 1998 quand Abderrahmane Youssoufi avait accepté la proposition de Hassan II de conduire un gouvernement « d’alternance consensuelle », l’USFP qui était la formation la plus puissante du pays, n’a pas tardé à connaître un mouvement de dissidence mené par les « jeunes loups » qui reprochaient à Youssoufi de trop s’aligner sur la monarchie. Aujourd’hui, Abdelilah Benkirane semble souffrir des mêmes maux. Son principal casse-tête ne sont ni les partis de l’opposition -RNI, PAM et USFP- considérés encore comme très mous, ni un Hamid Chabat très fantasque pour constituer un véritable danger, mais bel et bien l’incisif Abdellah Bouanou, président du groupe parlementaire du PJD à la Chambre des représentants. Ce dernier, qui a réussi à se porter à la tête des députés de son parti malgré l’hostilité affichée du chef du gouvernement, fait feu de tout bois mettant souvent Abdelilah Benkirane dans l’embarras. Lors de la dernière réunion du secrétariat général du PJD, l’organe dirigeant du parti islamiste a tenu à rappeler à l’ordre le virulent député de Meknès en des termes assez fermes. D’après des sources internes au sein de la formation islamiste, le chef du gouvernement est de plus en plus remonté contre Abdellah Bouanou. Il le soupçonne de nourrir un agenda personnel à travers ses sorties, jugées « intempestives » et souvent « maladroites ». D’après nos sources, le président du groupe parlementaire serait inspiré par l’ancien patron du MUR, Ahmed Raïssouni qui continuerait à avoir beaucoup d’influence sur les cadres du PJD. [/onlypaid]
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