Salafisme marocain : Sexe, mensonges et vidéos

C’est une véritable descente en enfer pour les salafistes marocains. L’un des plus connus et les plus respectés d’entre eux-ancien détenu en marge des attentats du 16 mai 2013-, le cheikh tangérois Mohamed El Fizazi vient de se donner littéralement en spectacle sur les réseaux sociaux. Amouraché d’une jeune fille, qu’il dit avoir épousé sans témoins, le Cheikh s’est fait largué par sa dulcinée, qui n’a pas hésité à publier plusieurs vidéos de leur « vie conjugale », racontant par le menu détail, leurs relations intimes. En plus d’être devenu la risée de la toile, Mohamed El Fizazi doit répondre devant la Justice de son pays, après qu’une plainte pour détournement de mineur ait été déposée contre lui par une association locale des droits de l’Homme. Et Cheikh Fizazi n’est pas la seule célébrité salafiste à être dans la tourmente. Hassan Kettani et son acolyte Abou Hafs ont connu des destins opposés après leurs sorties de prison. Le premier a été vilipendé par l’opinion publique pour des prises de position saugrenues et radicales, alors que le second s’est attiré l’ire de ses anciens coreligionnaires pour sa grande ouverture sur le courant moderniste et son implication politique avec l’Istiqlal de Hamid Chabat. Une autre icône salafiste a été à son tour totalement décrédibilisée ces deux dernières années. Il s’agit de Cheikh Mohamed Maghraoui qui faisait la pluie et le beau temps à Marrakech. Adepte du mariage des mineurs, le cheikh a perdu tout crédit auprès de sa base « barbue », lorsqu’il avait choisi lors des élections communales de 2015 et législatives de 2016 de se ranger du côté du PAM et de tourner le dos au PJD. D’ailleurs, les consignes de vote de Cheikh Maghraoui n’avaient pas été suivies par sa base, démontrant une perte d’influence du courant salafiste dans le royaume chérifien. « Il semblerait que le salafisme au Maroc n’ait été qu’une baudruche dans laquelle la presse et certains responsables avaient soufflés…aujourd’hui, elle est complétement crevée », commente ironiquement un dirigeant du PJD.

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