L’ancien président de la Catalogne, Carles Puigdemont, réagissant à la crise migratoire entre le Maroc et l’Espagne, estime qu’il est temps d’un dialogue entre les deux pays sur la souveraineté sur les deux présides occupés de Sebta et Melilla.
«J’espère que l’UE n’est pas entraînée par l’inflammation nationaliste espagnole. Sebta et Melillia sont deux villes africaines, qui ne font partie de l’UE que par héritage d’un passé colonial qui a permis aux Européens d’avoir des possessions en dehors de l’Europe», a déclaré Carles Puigdemont, ennemi numéro 1 des autorités de Madrid, sur son compte Twitter officiel.
Des déclarations qui ne seront absolument pas du goût de l’Espagne, voire aussi de l’Union européenne qui a fait bloc derrière Madrid et qui a rappelé que les frontières de l’UE s’étendent à Sebta et Melilla.
«Le Maroc a le droit de soulever la question de la souveraineté et il serait nécessaire de créer une table de dialogue pour résoudre le conflit. Un dialogue entre l’Espagne et le Maroc serait nécessaire pour traiter l’agenda des désaccords», poursuit le leader catalan.
Exilé en Belgique, ce n’est pas la première fois que Carles Puigdemont s’exprime sur les différends qui opposent Rabat et Madrid.
Ancien président de la Catalogne, Carles Puigdemont a réagi aux tensions nées après que Madrid a accepté d’accueillir et hospitaliser Brahim Ghali, chef du Polisario, sans alerter Rabat. Pour lui, «on ne peut jamais payer à l’avance», allusions aux gestes, sans réciproque, du Maroc envers l’intégrité de l’Espagne.
«Chers amis du Maroc, sachez que l’Espagne ne tient jamais ses promesses. On ne peut jamais payer à l’avance», avait-il déclaré il y a près de deux semaines en réaction à la polémique suscitée par l’accueil, par l’Espagne, de Brahim Ghali, le chef du Polisario.