Tunisie : la propagation du coronavirus prend une tournure chaotique

Les contaminations au coronavirus se multiplient, le nombre de décès et hospitalisations aussi, mais les appels de détresse restent ignorés et les blouses blanches sont livrées à elles-mêmes. De Kairouan à Béjà en passant par Nabeul, le constat chaotique est identique : un déficit durable de lits de réanimation, un manque de concentrateurs d’oxygène et un tri de patients prioritaires.

Depuis l’apparition du virus, 13 874 décès ont été officiellement signalés, alors que 34 777 cas de contamination demeurent à ce jour actifs et tous les hôpitaux – sous équipés – sont saturés… Et les images choquantes en provenance de la capitale des aghlabides font froid dans le dos : des patients non pris en charge éparpillés sur le sol et des familles survivent à un quotidien infernal.

Désormais, le gouvernement Hichem Mechichi brille par une très mauvaise gestion de la crise et ses partenaires politiques sont les premiers à enfreindre les restrictions sanitaires en vigueur. Le constat est sans appel : une campagne de vaccination tardive et très lente, une rupture totale avec les recommandations du comité scientifique et une non-assistance à des Tunisiens en péril.

La propagation de plus en plus rapide du virus, l’apparition des nouveaux variants et l’absence d’une stratégie préventive ne feront qu’aggraver davantage la situation sanitaire dramatique. Les responsables politiques, engagés dans une guerre sans merci, feraient mieux de descendre de leurs tours d’ivoire pour se pencher les dossiers brûlants et remédier au chaos épidémique.

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