Farouche défenseur des daechiens, le député islamiste radical, Rached Khiari prétend être un élu indépendant, cependant, ses récentes sorties controversées confirment ses liens avec Ennahda. Sa cible ? Le président de la République Kaïs Saïed et le financement de sa campagne électorale.
Selon Rached Khiari, Kaïs Saïed aurait été au service de l’administration Trump et aurait aussi bénéficié de virements étrangers de quelques millions de dollars, via le service Western Union. “Alors candidat à l’élection présidentielle de 2019, Saïed a rencontré un responsable sécuritaire de l’ambassade américaine en France à Tunis dans un café du quartier Ennasr 2”, prétend Khiari.
Dans la continuité du scénario révélé par le député “indépendant”, le chef de l’État aurait ensuite tourné le dos aux Américains et tissé des liens avec la France pour “un partenariat stratégique”. Ses “révélations” – voire hallucinations – interviennent quelques jours après la visite officielle de Saïed en Égypte et son affirmation, “je suis le commandant suprême de toutes les forces armées”.
L’élu, impliqué récemment dans une affaire d’enregistrements fuités, assure détenir des preuves tangibles, mais, il a rapidement supprimé sa vidéo après sa convocation par le parquet militaire.
En effet, Rached Khiari décuple les tentatives pour ternir l’image du président de la République, l’ennemi numéro un du titulaire du perchoir Rached Ghannouchi, pour qui il est fier de rouler.
À vrai dire, Rached Khiari s’auto-discrédite : depuis 2016 il clamait haut et fort son amour pour Kaïs Saïed – à l’époque juriste spécialisé en droit constitutionnel – et avait même participé à sa campagne électorale au second tour du scrutin présidentiel de 2019, contre Nabil Karoui, le président de “Qalb Tounes”, membre de la Troïka au pouvoir formée avec Ennahda et Al Karama.
Aujourd’hui, il accuse le chef de l’État de haute trahison et l’invite à démissionner rapidement. Des accusations, pour l’instant, infondées qui prouvent l’incapacité des islamistes à dompter le président Kaïs Saïed, ainsi, Rached Ghannouchi mandate Rached Khiari de faire le sale boulot. Par ailleurs, l’ambassade américaine à Tunis a démenti avoir financé la campagne du président. Cette fois, c’est la justice militaire qui est chargée de l’enquête et non la justice civile de Bhiri.