Tunisie. Où est donc passée la secrétaire d’État Aïda Hamdi ?

Dans l’univers atypique de la vie politique tunisienne, aberrations, bourdes et couacs sont de coutume. Persona non grata au ministère des Affaires étrangères, la secrétaire d’État chargée de la Coopération internationale, Aïda Hamdi brille par son absence et défraie par son silence la chronique.

Désignée en octobre 2021 pour booster une diplomatie en perdition, Aïda Hamdi n’a pas pu accéder à son bureau au Nord-Hilton, où se situe le siège du ministère, après le véto apposé par le ministre des Affaires étrangères, Othman Jerandi. Depuis, elle officie aux côtés de la cheffe du gouvernement, Najla Bouden, à la Kasbah avant de disparaître brusquement des écrans radars.

Pour l’instant, Aïda Hamdi ne dit mot. Mais selon des sources diplomatiques, cette experte de l’administration publique en France et en Tunisie, reconnue pour la conduite de projets de coopérations internationales, serait de retour à Paris pour se consacrer à sa famille et à ses activités parisiennes, après un passage contrasté au sein du ministère des Affaires étrangères.

Mise en quarantaine par le chef de la diplomatie, Aïda Hamdi, dont “la finesse, l’intelligence et l’ambition” ne sont plus à louer, avait, en effet, été privée de missions dignes de ses compétences. La déléguée générale de la chaire Unesco Femmes et science à l’Université Paris Dauphine-PSL a fini par présenter sa démission après une discussion entre quat’z’yeux, avec la pensionnaire de la Kasbah, nous révèle une source proche du dossier qui confirme : “Aïda Hamdi n’a pas bénéficié d’un salaire pour un emploi “fantôme”. Elle a quitté la Tunisie en situation régulière sur les plans juridique et administratif”.

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