Exclusif. Ericsson, Huawei ou ZTE : les relations dangereuses entre les hauts responsables algériens et les marques étrangères 

Au moment où toute l’Algérie se passionne et se déchaîne pour l’affaire de « Kamel Le Boucher », d’autres scandales et affaires sont passés sous silence sans attirer l’attention de l’opinion publique. Les soubresauts qui déstabilisent en ce moment le secteur des TIC en Algérie en sont un parfait exemple.

Plusieurs acteurs économiques, observateurs, députés et spécialistes du secteur informatique et des nouvelles technologies ont exprimé ouvertement, dans des correspondances adressées aux hautes autorités algériennes, leur colère et exaspération face au traitement de faveur dont jouissent certaines grandes marques de télécoms en Algérie. Des marques qui entretiennent de manière suspecte des relations pour le moins douteuses avec l’entourage de Houda-Imane Feraoun, la jeune ministre de la Poste, des Télécommunications, des Technologies et du Numérique.

Les chinois Huawei et ZTE ainsi que le suédois Ericsson jouissent depuis l’arrivée de cette ministre d’une impressionnante mainmise sur le secteur des TIC et télécoms en Algérie. Une mainmise sur des projets de développement des principales infrastructures télécoms du plus grand pays d’Afrique. Une mainmise qui est récompensée puisque ces trois sociétés multinationales ne cessent d’offrir cadeaux et voyages aux membres de l’entourage de Madame la ministre.

Ainsi lors du dernier Mobile World Congress, le plus grand salon de l’industrie de la téléphonie mobile organisé chaque année à Barcelone, les trois marques en question ont pris en charge le voyage d’une dizaine de cadres de Mobilis, l’opérateur public et bastion fermé de la jeune ministre et de son entourage. Mieux encore, certains cadres du ministère des TIC algérien ont récemment voyagé jusqu’à Hong-Kong aux frais de.. Huawei, le géant chinois qui rafle tous les projets importants en Algérie. Une situation de conflit d’intérêt qui a suscité la colère de certains députés algériens. Ces derniers ont demandé des explications fermes à la ministre qui a toujours botté en touche, refusant de fournir le moindre éclairage à ce propos.

 

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