Ce mardi 22 décembre sur le tarmac de l’aéroport de Rabat, une partie importante de l’histoire arabo-israélienne s’écrivait. L’avion d’Al Al, arborant les drapeaux marocain, israélien et américain, qui a effectué un vol direct Tel-Aviv-Rabat, n’était pas seulement un simple signe de normalisation, mais le rétablissement d’une vérité historique et culturelle.
Décidé lors d’un entretien téléphonique entre le roi Mohammed VI et le président Donald Trump, l’établissement des relations diplomatiques entre le royaume chérifien et l’Etat hébreu s’inscrit notamment dans démarche diplomatique qui s’appuie sur trois principes fondamentaux, à savoir une solution fondée sur deux États vivant côte à côte dans la paix et la sécurité, la négociation entre les parties concernées en tant que voie devant mener vers ladite solution, et la préservation du cachet arabo-islamique de la ville Sainte d’Al-Quds.
D’ailleurs, et afin de balayer toute ambiguïté quant la position de son pays, le roi du Maroc a tenu à réitérer les positions constantes et équilibrées du royaume au sujet de la question palestinienne, en soulignant que le Maroc soutient une solution fondée sur deux États vivant côte à côte dans la paix et la sécurité, et que les négociations entre les parties palestinienne et israélienne restent le seul moyen de parvenir à un règlement définitif, durable et global de ce conflit.
Le cas du Maroc est très différents des autres pays qui ont choisi la voie de la normalisation avec Israël, puisque Rabat a toujours entretenu des relations avec les juifs d’origine marocaine installés dans ce pays. L’histoire et la culture juives au Maroc remontent, en effet, à plus de deux mille ans. Et c’est pour cette raison que les contacts entre les deux pays n’ont jamais totalement rompu. Déjà le 22 et 23 février 1986, feu Hassan II recevait à Ifrane le premier ministre Shimon Peres pour essayer de faire bouger les choses. Une décision courageuse qui tentait à l’époque de faire progresser le processus de paix au Moyen-Orient.
Entre 1994 et 2000, le Maroc et Israël avaient entretenus de faibles relations diplomatiques à travers des bureaux de liaisons réciproques.