Housni Moubarak, grand «diplomate» malade

Les déboires diplomatiques continuent pour Housni Moubarak. Mis à mal en Afrique, relégué au rôle de comparse au Moyen-Orient, le raïs égyptien qui a rendu visite à son homologue algérien il y a quelques semaines est reparti bredouille d’Alger.

En effectuant une visite de quelques heures afin de présenter ses condoléances à Abdelaziz Bouteflika après la mort de son frère, Moubarak voulait également mettre sur le tapis l’épineux dossier d’Orascom. Les relations entre les deux pays qui s’étaient largement détériorées à l’occasion des incidents survenus en marge des matchs opposants leurs équipes pour la qualification à la coupe du monde sud-africaine, se sont sensiblement réchauffées ses derniers jours. Le leader égyptien, lors de son tête à tête avec le président algérien, a tenté de trouver une issue heureuse au contentieux qui oppose l’Algérie au richissime homme d’affaires copte Naguib Sawiris, patron d’Orascom et très proche du raïs. L’homme d’affaires, qui attendait à Paris un signal depuis, pour se rendre à Alger a été déçu par la réponse faite par Bouteflika à Moubarak. A la requête de l’Egyptien, le locataire d’El Mouradia, imperturbable, a répondu par un ferme et très poli : «Inchallah ykoune al kheir». Une manière de faire comprendre au raïs que l’Algérie est déterminée à racheter la participation d’Orascom quel qu’en soit le prix. Les Algériens ont également fait savoir que la famille Sawiris ne pouvait plus mettre les pieds dans leur pays. De sources concordantes à Alger, ce refus ne vient pas que du président algérien, mais de tous les clans au pouvoir qui considèrent Naguib Sawiris comme persona non-grata en Algérie.

 

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