Le président tunisien Kaïs Saïed choisit « l’option égyptienne » et met à genoux Rached Ghannouchi et Hichem Mechichi

C’était dans l’air depuis quelques semaines, c’est désormais chose faite : le président de la République, Kaïs Saïed a décidé d’activer l’article 80 de la Constitution, ainsi, geler les travaux du Parlement et lever l’immunité sur tous les députés.

Réuni en urgence avec des hauts cadres sécuritaires et militaires, le président de la République a également décidé de limoger le chef du gouvernement, son ennemi, Hichem Mechichi, sans révéler l’identité du prochain locataire de la Kasbah, qu’il désignera lui-même.

Le chef d’Etat a pris de court tous ses détracteurs, notamment, les islamistes d’Ennahda, contre qui des manifestations populaires ont éclaté, dimanche, à l’occasion de la fête de la République.

Kaïs Saïed prendra temporairement la tête de l’exécutif et présidera le ministère public afin de poursuivre en justice tous les députés au cœur des polémiques judiciaires.

Pour le pensionnaire de Carthage, “le prochain chef de gouvernement sera responsable devant le président de la République… alors que de nouvelles mesures seront annoncées dans les heures à venir par des décret-loi”.

Une décision historique saluée par les Tunisiens, sortis célébrer une délivrance inespérée. Des milliers de personnes ont envahi les rues aux quatre coins du pays pour crier victoire et scander des slogans hostiles aux islamistes, dont le chef du mouvement Ennahda, Rached Ghannouchi.

Sans grande surprise, ce dernier accuse le président de la République de se retourner contre la Révolution et la Constitution. Un classique de l’icône religieuse, maître absolu de la langue de bois.

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