Le Rafale a-t-il des chances de conquérir le marché libyen ?

Trois géants de l’aéronautique militaire se disputent actuellement le juteux marché libyen des armements : la Russie qui a déjà grignoté une bonne part depuis la levée de l’embargo, l’Italie et la France. L’enjeu est de taille puisque l’armée libyenne envisage de renouveler sa flotte aérienne et maritime militaire.

Les industriels Dassault Aviation, Thales et MBDA ont séjourné pendant plus de deux semaines en juillet à Tripoli, le but étant de convaincre la Jamahiriya d’acheter 14 avions de chasse Rafale et un système de défense anti-aérienne non armé (radars et communication) en plus de la modernisation de la marine militaire libyenne.
Tripoli serait également intéressée les hélicoptères de combat Tigre, Fennec et Cougar (Super Puma), fabriqués par Eurocopter, une filiale du groupe européen EADS.
La délégation de Dassault, Thales et MBDA, conduite par Benoît Puga, chef d’état-major particulier du président Nicolas Sarkozy, devait finaliser les discussions techniques avec le patron des achats d’armement libyen, le général Abdurrahman Ali Alsead, un proche de Kadhafi, seul habilité à traiter de tels contrats.
Si les négociations vont bon train, la conclusion du contrat n’est pas aussi sûre, comme c’était le cas avec le Maroc ou la Corée du Sud qui ont opté pour le F-16 américain au lieu du Rafale, dont la vente à l’international peine aussi à se concrétiser avec le Brésil et les Emirats Arabes Unies qui devraient en acheter respectivement 36 et 60 appareils.
Si le contrat avec Tripoli venait à se concrétiser, la Libye serait la première référence internationale pour le Rafale de Dassault.
Mais avec les Libyens, rien n’est encore décidé, même si un MoU (Memorandum of Understanding, protocole d’accord) avait été signé en décembre 2007, date de la visite du colonel Mouamar Kadhafi à Paris, et la fixation d’un deadline pour la signature des contrats.
Néanmoins, les négociations pourraient fort bien buter soit sur la question du prix d’acquisition, la définition exacte des matériels de l’environnement des avions, les clauses du contrat ou sur les conditions de paiement. Alléchantes perspectives mais vaines promesses pour Dassault et compagnie.

 

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