Dans les chancelleries occidentales d’Alger, l’indignation remplace peu à peu l’incompréhension. Un diplomate Anglo-Saxon qui souhaite garder l’anonymat s’est confié dernièrement à quelques diplomates algériens aujourd’hui à la retraite, en leur assurant qu’aussi bien en Europe qu’aux Etats-Unis, personne ne comprend plus à quoi joue le pouvoir algérien.[onlypaid]
En faisant part de son inquiétude quant à la succession du président d’Abdelaziz Bouteflika, le diplomate a signifié à ses interlocuteurs que le « pouvoir algérien » avait gâché une sacrée occasion de rebondir sur la scène internationale en ratant le rendez-vous électoral du 10 mai. « Vous auriez pu en faire un moment de démocratie et en même temps renforcer la cohésion interne. En ne nommant pas de gouvernement immédiatement après la proclamation des résultats, vous avez déprécié le fait électoral aux yeux des Algériens pour très longtemps », a affirmé le diplomate anglo-saxon. Il a aussi fait remarquer à ses interlocuteurs que la commémoration du cinquantième anniversaire de l’indépendance aurait pu être le moment du lancement du chantier de la « nouvelle Algérie ». « Il ne suffit pas de réaliser des routes, des tramways et des logements, il faut disposer d’un projet de société cohérent et rassembleur », a-t-il asséné devant un parterre acquis à son analyse. [/onlypaid]
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